Dar Si Hmad (DSH) a construit le plus grand système de collecte et de distribution de brouillard d’Afrique du Nord pour desservir les communautés autochtones rurales et enclavées des montagnes de l’Anti-Atlas, dans le sud-ouest du Maroc. Ce document contient des réponses aux questions les plus courantes sur le projet, tant sur le plan technique que social. Pour plus d’informations ou pour les demandes de renseignements de la presse, visitez le site www.darsihmad.org ou envoyez un courriel à Dar Si Hmad via dar@darsihmad.org.
La récolte du brouillard, la capture du brouillard et la traite du brouillard sont autant de noms pour une technique scientifique établie de longue date et qui a fait ses preuves : la collecte du brouillard. Cette technique utilise un filet spécial, suspendu entre deux poteaux, pour piéger les gouttelettes d’eau dans le brouillard. Le vent pousse le brouillard à travers les mailles, où les gouttelettes sont piégées, se concentrent, tombent et s’accumulent dans un récipient placé à la base de l’unité. Goutte à goutte, elles constituent une quantité d’eau sub- stantielle. Cette technique peut être utilisée dans les régions où le brouillard est abondant et où il n’existe que peu ou pas de moyens viables pour les méthodes conventionnelles d’accès à l’eau.
Dans son livre, La capitatión del agua de la niebla en la isla de Tenerife (Caja Canarias : Santa Cruz de Ten- erife, 2003), Vicky Marzol montre qu’il s’agit d’une technique ancienne utilisée par les premiers habitants des îles Canaries. Ils recueillaient l’eau de brouillard sous de grands arbres dont le feuillage était suffisamment large pour permettre aux gouttelettes de brouillard de se condenser et de tomber dans des trous creusés au préalable.
Le brouillard est composé de gouttelettes d’eau extrêmement petites (entre 1 µm et 40 µm) et ressemble beaucoup aux nuages, sauf que sa base est au sol. Le brouillard est présent dans de nombreuses régions tropicales, tempérées et arides du monde. Il existe cependant différents types de brouillard. Le brouillard des vallées ou des régions côtières est moins productif que le brouillard des montagnes, qui contient une quantité importante de gouttelettes d’eau. Le brouillard des régions côtières donne donc très peu de rendement, ce qui n’est pas optimal avec la technique actuelle de récolte du brouillard, car les gouttelettes sont trop petites et passent à travers les filets.
La collecte de la rosée et du brouillard sont deux techniques différentes car la rosée et le brouillard sont des phénomènes naturels différents. Le brouillard est formé de gouttelettes d’eau en suspension dans l’air, tandis que la rosée est le film liquide qui se forme à la surface du sol ou d’autres objets en raison de la condensation de l’eau dans l’air. Pour recueillir la rosée, on utilise des plaques recouvertes de différents types de matériaux. Le rendement en eau de la rosée est nettement inférieur à celui du brouillard, mais il peut être utilisé à des fins d’irrigation ou pour pallier la pénurie d’eau lorsque le besoin s’en fait sentir et qu’aucune autre solution n’est disponible, comme c’est le cas dans certaines régions de l’Inde.
Les gouttelettes d’eau contenues dans le brouillard étant extrêmement petites, elles ont tendance à se déplacer horizontalement sous la poussée du vent. Les gouttelettes ont une vitesse de chute très faible et le vent les fait passer à travers les filets verticaux où elles sont piégées. Un vent fort signifie une augmentation de la production d’eau, car il pousse plus de brouillard à travers les filets, mais le vent peut aussi être destructeur s’il est trop fort, car il peut déstabiliser les unités de collecte. La vitesse idéale du vent est de 10ms-1.
vitesse idéale du vent est de 10ms-1. Les filets doivent être orientés dans la direction du vent dominant, déterminée
après avoir bien observé la configuration des vents.
Plusieurs points doivent être évalués avant de s’engager dans un projet de collecte d’eau de brouillard à grande échelle :
a. Classification météorologique et topographie de la région, b. Besoins réels et exprimés en eau,
c. L’acceptation, la préparation et l’implication de la communauté dans les prémisses du projet,
d. Succès avéré au cours d’une période expérimentale d’au moins un an (une moyenne satisfaisante d’eau collectée), e. Entretien pour la durabilité du projet.
Par valeur la plus basse, nous entendons la quantité d’eau recueillie au cours de la période expérimentale avant qu’un projet à grande échelle ne soit envisagé.
avant d’envisager un projet à grande échelle. L’ONG canadienne FogQuest, qui a breveté et mis en place ce système (www.fogquest.org), considère cette période expérimentale comme l’étape essentielle pour valider ou invalider la construction ultérieure d’un projet. Sur la base de différentes expériences menées dans le monde entier, FogQuest décrit le taux moyen annuel de collecte d’eau de 5 L/m2 comme une valeur potentiellement positive. La mesure se fait par l’installation de collecteurs de brouillard standard (SFC), qui sont des mailles de 1 m2, et leur surveillance quotidienne pendant au moins une année complète.
La région de l’Anti-Atlas où se situe le projet de Dar Si Hmad, entre Guelmim et Sidi Ifni, a une moyenne annuelle de précipitations très faible : moins de 132 mm par an avec un nombre limité de jours de précipitations. Ce climat est considéré comme un climat tropical subtropical désertique (Bwh) selon la classification météorologique de Köppen. Ces éléments font du brouillard un phénomène courant dans la région. Un cycle de sécheresse se répète depuis les années 1960, et les changements climatiques en cours ont entraîné une nouvelle détérioration de la situation.
Pendant la saison sèche, les besoins en eau sont particulièrement importants. La moyenne annuelle de chaleur est de 19,4o C et au mois d’août, la moyenne est de 24,6o C. Ce sont les températures près des côtes, tandis qu’à l’intérieur du pays, en juillet-août, la température dépasse les 40°, avec le vent sec du Chergui.
Historiquement, la sécheresse est endémique dans cette région, mais elle a été plus sévère au cours des trois dernières décennies. En 1986, la sécheresse a été particulièrement sévère. Depuis lors, le niveau des précipitations a diminué et la désertification a sérieusement progressé.
L’évolution des conditions météorologiques indique que les précipitations de 2014 ne se reproduiront peut-être pas tous les ans. Bien que l’année 2014 ait connu un taux de précipitations particulièrement élevé (à Guelmim, 126 mm de pluie en 4 jours ont été enregistrés en décembre 2014, provoquant d’importantes inondations et des pertes de vies humaines), cela ne signifie pas que les mêmes quantités d’eau seront disponibles chaque année. De plus, la qualité de l’eau disponible pour les habitants des villages via les puits ouverts est souvent compromise et peut continuer à être un vecteur de maladies d’origine hydrique. Enfin, si les nappes phréatiques sont hautes et les citernes pleines, les femmes et les enfants doivent encore aller chercher l’eau. Avec la mise en place des canalisations, de l’eau potable, sûre et récoltée dans le brouillard sera acheminée à l’intérieur des foyers, ce qui soulagera la population de la tâche d’aller chercher de l’eau et créera un potentiel de développement dans la région.
Le président de Dar Si Hmad, le Dr Aissa Derhem, a découvert cette technologie en 1989 par l’intermédiaire de l’ONG
FogQuest, alors qu’il vivait au Canada. À cette époque, le premier projet de brouillard à Camanchaca (Chili) venait d’être achevé. Originaire des Aït Baamrane et connaissant donc le brouillard constant de la région, le Dr Derhem a vu une opportunité dans la récolte du brouillard. Il connaissait également très bien les souffrances de la communauté causées par le manque d’eau et la mesure dans laquelle ce manque d’eau limitait le développement de sa région natale.
Peu après son retour au Maroc en 2000, le Dr Derhem, avec le soutien consultatif de FogQuest et le soutien technique et financier du Dr Vicky Marzol (Université de la Laguna), a installé le premier collecteur de brouillard standard (SFC) au sommet du mont Boutmezguida. Cette expérience a débuté en juin 2006 et les données ont été collectées quotidiennement par les opérateurs de télévision stationnés au sommet de Boutmezguida. En 2009, le Dr Marzol a ajouté une station météorologique Da- vis qui a fourni des informations détaillées et constantes sur les modèles météorologiques, validant ainsi l’échelle du projet.
validant encore davantage l’ampleur du projet. La moyenne mondiale se situe entre 4 et 10,5 l/m2/jour.
Le rendement sur notre site est de 10,5 l/m2/jour au maximum. En général, les quantités collectées en une journée varient considérablement. Par exemple, à Oman, le rendement atteint quelque 30 l/jour, mais seulement pendant la saison de la mousson qui dure deux mois.
deux mois. A Boutmezguida, juillet et août sont des mois secs, mais certains jours de juin, on obtient jusqu’à 50 l/jour.
Dar Si Hmad a construit toute l’infrastructure du projet :
Unités de collecte du brouillard : 20 unités doubles achevées pour la collecte du brouillard, chaque unité ayant une surface nette de 30 m2, soit un total de 600 m2. Chacune de ces unités est entièrement équipée de gouttières, de filtres, de robinets et de tuyaux les reliant au premier réservoir.
Réservoirs : 7 réservoirs, dont un réservoir à double compartiment de 12 m3 à Boutmezguida, notre site de collecte des eaux de brouillard, 2 grands réservoirs totalisant une capacité de stockage de 467 m3, et 4 réservoirs relais-break d’une capacité totale de 60 m3.
Hangars techniques : 5 au total, le plus important étant l’Observatoire du brouillard au sommet de Boutmezguida, le premier du genre au monde, ainsi que 3 autres, tous reliés aux réservoirs relais (voir l’illustration ci-jointe).
Toutes les canalisations traversent des terrains difficiles et montagneux.
Système de prépaiement
L’eau de brouillard passe par un filtre UV, un filtre à sable et un filtre à cartouche. Tout cet équipement est alimenté par 6 panneaux solaires et fonctionne à partir de notre centre d’observation du brouillard, qui est un centre écologique entièrement intégré et construit dans la roche, fonctionnant avec de l’eau de brouillard, 2 panneaux solaires pour l’électricité et des toilettes sèches Eco-San à recyclage.
29° 12′ 30″ N ; 10° 01′ 30″ W, au sommet du Mont Boutmezguida à 1225 m.a.s.l., et à 30 km à l’intérieur des terres au sud-est de Sidi Ifni. Le paysage est semi-aride à aride, et les plantes typiques de la région (thym, laven- der, cactus sans épines) ainsi que les arganiers poussent sous ce climat.
L’anticyclone des Açores et le courant froid des îles Canaries créent de l’évaporation et de la pression, ce qui entraîne la formation de ce que l’on appelle des stratocumulus. Ces nuages sont basés sur le sol et sont généralement remplis d’eau. Le vent pousse les nuages vers les montagnes, qui sont plus froides que le bord de mer et constituent une barrière naturelle. C’est là que Dar Si Hmad a installé ses unités de capture du brouillard.
L’eau descend par gravité de Boutmezguida jusqu’aux deux réservoirs situés à 662 m.a.s.l. Pour la première étape, l’eau voyage dans des tuyaux de 41″ couvrant 3500 mètres linéaires à travers des pentes montagneuses abruptes et est enterrée dans des tranchées de 20 cm2. Après avoir atteint les deux grands réservoirs, totalisant 464 m3, l’eau continue sa descente sur 3700 mètres linéaires via les tuyaux posés mesurant respectivement 63″, 50″ et 41″ pour maximiser sa vitesse, et arriver enfin au dernier village, Agni Hya, afin qu’il puisse être desservi en eau. L’eau
L’eau parcourt un total de 7200 mètres linéaires dans les conduites principales. Il y a également des conduites secondaires qui atteignent les villages et des conduites tertiaires qui relient les ménages.
Nous avons également construit des regards entièrement équipés de compteurs et de régulateurs de pression d’eau afin de faciliter et de mesurer la consommation d’eau de chaque ménage et de chaque village. La première section de 3 500 mètres linéaires comporte six regards qui remplissent deux fonctions principales. Premièrement, nous avons installé des compteurs d’eau pour pouvoir localiser toute fuite éventuelle. Deuxièmement, nous avons installé des régulateurs de pression d’eau. Pour tous ces regards, nous avons utilisé du béton coulé. La deuxième section de 3700 mètres linéaires comporte 4 regards utilisant le même équipement.
Dans leur article « Costal Location » paru dans Ambio (novembre 1991), Schemenauer et Cecereda ont démontré qu’un filet de 12 m2 a une efficacité supérieure au centre du filet, qui augmente avec la vitesse du vent. Si le vent est supérieur à 3,5 m/s, la collecte de l’eau se stabilise à 65 %. En revanche, sur toute la surface du filet, le rendement est généralement de 20 %.
L’eau de brume est une eau pure, exempte de contaminants et de polluants.
L’eau de brouillard n’a pas besoin d’être traitée, car elle est naturellement pure. Toutefois, pour minéraliser l’eau et garantir un débit régulier, l’eau de brouillard est mélangée à des sources d’eau souterraines sûres avant d’être acheminée vers les ménages.
Extrêmement léger et doux.
Le projet pilote de Dar Si Hmad dessert 5 villages situés dans les provinces de Tnine Amellou, Qaidat Mesti et Sidi
Ifni. La population résidente toute l’année est d’environ 400 personnes réparties dans une quarantaine de grands ménages. En été, lorsque les villages sont entièrement occupés, 92 grands ménages ainsi que le bétail de la région sont desservis.
La plupart des ménages, comme le montrent nos micro-enquêtes initiales, disposent de citernes internes. Les ménages recueillent l’eau de pluie et achètent de l’eau en cas de grand besoin. Cette eau est livrée à leurs citernes par des camions-citernes. Il existe également des puits à ciel ouvert où l’eau est collectée quotidiennement et où le bétail vient s’abreuver. Pendant la saison sèche – de juin à août – les nappes phréatiques sont basses et les femmes doivent se rendre aux puits avant le lever du soleil. Elles commencent souvent à marcher à 4 heures du matin, parcourant des distances pouvant aller jusqu’à 5 km. Elles doivent ensuite se relayer pour remplir leurs récipients et attendre entre ces deux tours que la nappe phréatique remonte.
Depuis que nous avons lancé le projet, les membres de la communauté ont été présents et ont contribué au projet. De jeunes hommes sont maintenant spécialisés dans la construction de collecteurs de brouillard ; il existe des comités de l’eau dans chaque village ; et surtout, nous avons travaillé avec les femmes pour veiller à ce qu’elles conservent leur rôle ancestral privilégié de gardiennes de l’eau.
Ces communautés, comme les 380 villages de la région, vivent dans des situations de stress hydrique constant. Elles utilisent en moyenne 8 l/j/personne, ce qui couvre à peine leurs besoins en eau potable et en assainissement. Avec l’eau de brouillard qui coule dans leurs maisons, les calculs de consommation sont projetés à 30 l/d/personne, une projection décente comparée à la consommation d’eau urbaine au Maroc (85 l/d/personne). Le système de brouillard fournira
une moyenne quotidienne de 12 m3, avec 53% d’eau de brouillard et 47% d’eau souterraine pour tous les villages participants.
Dans le cadre de notre collaboration en matière de recherche et de développement avec l’ONG allemande Wasserstiftung (Fondation pour l’eau), nous prévoyons de construire des filets plus efficaces et d’augmenter ainsi le pourcentage d’eau de brouillard.
D’après des études antérieures évaluant l’impact de l’approvisionnement en eau des ménages ruraux, les femmes et les filles se sentent plus autonomes, l’environnement naturel est moins dégradé et les maladies d’origine hydrique, en particulier chez les enfants, sont moins nombreuses.
Les niveaux des eaux souterraines s’épuisent en raison d’une utilisation excessive, d’une mauvaise gestion, de la sécheresse et du changement climatique. La qualité de l’eau est également compromise parce que la plupart des puits sont des puits ouverts, et non des sources fermées et protégées.
Grâce à nos ateliers sur l’eau, l’assainissement et la santé (WASH), l’éducation mobile et la plomberie, et à notre proximité continue avec la population, nous avons offert une formation sur la gestion de l’eau, les économies d’eau et l’utilisation optimale de l’eau. Les communautés utiliseront l’eau de la même manière que les autres communautés disposant de l’eau courante, mais avec la valeur ajoutée de savoir qu’elle provient d’une source spéciale et peu commune – le brouillard.
Notre principal partenaire de recherche a été le Dr Vicky Marzol de l’Université de la Laguna. Le Dr Marzol mène actuellement une étude comparant les régimes climatiques du Maroc et de ses îles Canaries natales. Dar Si Hmad a également mené des travaux approfondis avec l’institut ATLAS (Alliance for Technology,
Learning and Society) de l’université du Colorado, lorsque Leslie Dodson (alors doctorante) a conçu un système de communication garantissant que les femmes conservent leur contrôle traditionnel sur les sources d’eau en les formant aux TIC (technologies de l’information et de la communication).
Nous coopérons également avec l’ONG allemande Water Foundation (Wasserstiftung) et l’université technique de Munich. La recherche vise à optimiser les moyens de collecte du brouillard et à créer des filets solides et autosuffisants capables de résister à des conditions extrêmement difficiles. Ces filets améliorés sont appelés Fog|Collectors, distincts des Large Fog Collectors (LGF). En outre, la Fondation de l’eau envisage de concevoir un collecteur de brouillard supplémentaire, mobile et autonome.
Nous recherchons également des partenaires pour développer un système de condensation de l’eau de brouillard à l’aide d’énergies renouvelables et adapter une technique existante de déshumidification, qui recueille l’eau à partir de l’humidité de l’air, mais qui conviendrait au brouillard.
Dans le cadre de ce projet spécifique, des recherches sont en cours sur l’optimisation des processus de rendement de l’eau. Nous menons également des recherches sociologiques afin d’évaluer et de suivre la manière dont la distribution de l’eau dans les foyers change la vie des communautés rurales de l’Anti-Atlas.
La station météorologique est importante pour nous aider à établir des corrélations entre la quantité d’eau de brouillard recueillie et les conditions météorologiques. À long terme, la station nous permet de suivre et de comprendre les grands mouvements météorologiques. Ces informations sont essentielles pour le projet et pour son extension à l’ensemble de la région.
Chaque communauté paie une petite cotisation, dont le montant couvrira les frais d’entretien des filets.
Les communautés ont participé et accueilli favorablement ce qui leur a semblé être une idée peu conventionnelle. Actuellement, elles sont en train de mettre en place une structure pour en savoir plus sur la manière de gérer l’aspect distribution d’eau du projet à l’avenir.
Oui, nous prévoyons de nous étendre à d’autres régions de la montagne où se trouve le site du projet et où notre aide est la plus nécessaire.
Nos partenaires de projet :
Partenaires financiers (classés par ordre chronologique de soutien au projet) :
Les partenaires et les bailleurs de fonds ont fourni une assistance technique et financière.
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